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unclekouby dans
Le Requiem des Fous le
27 Mai 2007 à 11:50
Mes amis, je ris. Pourquoi ris-je ? Suis-je heureux ? Assurement non, sans être pour autant malheureux. Me rejouis-je de ce que j'entend sur le monde qui m'entoure ? Pas plus. Alors pourquoi ce sourire figé qui ne veut pas quitter le coin de mes levres ? Peut-être est-ce le rock'n'roll matiné d'huile de moteur et de whisky qui s'insinue dans mes oreilles, qui se loge profondément dans mes trippes et qui me fait me sentir vivant, que j'écoute en ce moment même. Mes amis, je ris, parce que je me sens vivant. Je ris parce que je suis. Une nouvelle fois je sens que ce monde est à des années lumières de ce à quoi j'aspire, une nouvelle fois il me le rend bien en me faisant miroiter le plus agréable des présent, pour me le retirer dans la foulée. Dans le passé je me serais laissé envahir par la mélancolie, cet état ouateux, doux et rassurant, comme une main qu'on carresse et qu'on remercie d'être tendue. Mais aujourd'hui j'ai envie de rire. Je n'en saisie pas moins la main tendue, mais au lieu de la laisser prendre le contrôle de ma vie, je la colle contre mon coeur et j'en ferais mon alliée. Je ris car mon maitre devient mon ami. Et ensemble nous regardons ma sollitude, et ensemble nous lui rions au nez, et ensemble nous décidons de ne pas la laisser prendre le contrôle de ma vie, et ensemble nous décidons de faire de cet indésirable une de nos forces. Je ris car mon ennemi devient mon ami. Mes amis, je ris parce que le monde nous demande d'être heureux, épanoui, je ris parce que le monde nous impose de chasser la mélancolie et la sollitude, je ris parcequ'une fois de plus, en bon pariah, je ne me plie pas. Mes amis je ris car je suis mon propre maitre, et je ris de mes défauts, je ris de mes qualités, et je ris de rire. Rions ensemble.
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