• Ne pas avoir le choix. « Je suis désolé, je n'ai pas eu le choix. ». Quelles sont donc les vertus magique de ce « choix », que l'on a ou pas, et qui peut influer sur le cours d'une vie, et même de toute chose ? On se cache derrière ce bouclier pour justifier l'injustifiable. Pour ne pas avoir a avouer l'inavouable. Nous avons, par défaut, lorsqu'il s'agit d'une action, au minimum deux choix. Agir. Ne pas agir. Et chacun des deux peut être décliné en une multitude de sous-choix. Il en va de même pour la raison. Réfléchir. Ne pas réfléchir. Division en sous-choix. Chaque choix représente une direction, une grande route, et chaque sous-choix représente un chemin. Et si tout les trajets n'ont ni la même durée, ni la même distance, ni la même origine, en fonction du marcheur, tous mènent inexorablement au même endroit. Et les différents marcheurs conjecturent sur cet endroit. Ils imposent leur vision de cet endroit aux autres marcheurs perdus. Sont-ils plus savant que les autres ? Ont-ils eu quelque carte routière inaccessible aux autres ? Ils aiment à le clamer. En vérité je pense qu'ils sont terrorisés à l'idée de marcher seul. Et consciemment, ou inconsciemment, ils usent des plus fins stratagèmes pour marcher en compagnie du plus grand nombre. Et le plus grand nombre les conforte sur leur itinéraire. Ainsi passent ils la majeure partie du trajet à flatter mutuellement leur ego. « Regardez comme notre route est la plus sûr, la plus jolie, et la plus rapide. Regardez comme leur route est la plus dangereuse, la plus laide et la plus tortueuse ». Et ainsi ils passent la majeure partie de leur trajet à semer des déchets, convaincus que celui qui passera derrière les ramassera. Et celui qui passe derrière fais la même chose. Et ainsi de suite. Et les déchets s'accumulent lentement sur le bord de la route, et cachent le paysage. Et inévitablement, les marcheurs arrivent à destination. Y trouvent-ils ce qu'ils ont tant imaginer ? Je ne sais pas, et cela ne m'intéresse pas. Ou plutôt, je n'ai pas le temps de m'y intéresser. Je préfère emprunter les petits chemins qui semblent rebuter les autres marcheurs. Et je m'émerveille du paysage à peine maculé que je traverse. Et au lieu de perdre mon temps à imaginer la destination, je profite du voyage. La destination est inévitable. Le voyage est mon choix. Et je préfère qu'on dise de moi : « Il a marché seul et vu des choses que personne d'autre n'a vu », plutôt que « Il est bien arrivé, comme tout le monde »


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  • Une nouvelle fois je me gorge de ce sentiment. Une nouvelle fois tout mon être entre en résonance. Une nouvelle fois je veux serrez dans mes bras, goûter, habiter l'objet de mes désirs. Et une nouvelle fois mes seules compagnes sont cette page blanche que mon âme noircit pour se purifier, pour se décharger, et cette lancinante musique qui dresse chaque poil, chaque cellule de mon corps. La résonance. Quand toutes les choses qui vous plaisent et vous déplaisent s'accordent en une symphonie. La résonance. Qu'importent les joies, les peines, les ambitions, les déceptions, les réussites ou les échecs. La résonance n'est pas manichéenne. Ce qui se présente à elle, la résonance se l'approprie. Elle se gonfle, se distant, s'amplifie, se consolide, devenant plus avide, plus gourmande. Elle veut plus. Toujours plus. Mais, sans être paresseuse, la résonance va au plus offrant. Question de facilité? Question de rendement? La résonance n'en a cure. Que ce soit le travailleur à qui tout sourit, à force d'acharnement, qui touche du regard l'étendu de son pouvoir d'achat, constatant que sa seule limite est celle de l'horizon de son imagination. Que ce soit le junky roulant dans sa crasse et dans sa douleur, qui plante dans ses veines l'essence de cette douleur, qui sature en un bien être d'extase chimique. Moyens différents. Finalités identiques. Les deux ressentent. Les deux vibrent. Les deux  résonnent. Certains ont tenté de domestiquer cette résonance. De la codifier. Mais la résonance est sauvage, et la plier, c'est la corrompre. Ainsi les premières fausses notes ont infiltré la symphonie, couvrant de leur dissonance toutes les autres notes, les corrompant à leur tour. Et j'erre dans ce vacarme assourdissant. Et je vois mes semblables danser sur cette musique dont ils ignorent l'imperfection. Et tous ils résonnent, dérègles et convaincus. Mais ils n'en résonnent pas moins. Aussi respecté-je, sans m'y immerger, cette onde insalubre. Et j'y glisse, comme sur une pente de plus en plus abrupte. Et parfois je vois d'autres glisseurs. Et parfois certains me donnent de nouvelles cordes à faire vibrer. Le plus précieux des cadeaux à mes yeux. Car voilà bien l'essentiel. Qu'importent le bas de la pente, la couleur de l'eau ou les sons désagréables. L'essentiel, c'est de glisser, toujours plus loin, toujours plus vite, et surtout de résonner de plus en plus fort, pour rendre hommage à ces dons désintéressés. Ainsi nous résonnerons, et nous nous comprendrons. Et toi, objet de mes désirs, puisses tu à jamais résonner et envoyer tes cordes aux glisseurs en manque de vitesse...

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  • Mes amis, je ris. Pourquoi ris-je ? Suis-je heureux ? Assurement non, sans être pour autant malheureux. Me rejouis-je de ce que j'entend sur le monde qui m'entoure ? Pas plus. Alors pourquoi ce sourire figé qui ne veut pas quitter le coin de mes levres ? Peut-être est-ce le rock'n'roll matiné d'huile de moteur et de whisky qui s'insinue dans mes oreilles, qui se loge profondément dans mes trippes et qui me fait me sentir vivant, que j'écoute en ce moment même. Mes amis, je ris, parce que je me sens vivant. Je ris parce que je suis. Une nouvelle fois je sens que ce monde est à des années lumières de ce à quoi j'aspire, une nouvelle fois il me le rend bien en me faisant miroiter le plus agréable des présent, pour me le retirer dans la foulée. Dans le passé je me serais laissé envahir par la mélancolie, cet état ouateux, doux et rassurant, comme une main qu'on carresse et qu'on remercie d'être tendue. Mais aujourd'hui j'ai envie de rire. Je n'en saisie pas moins la main tendue, mais au lieu de la laisser prendre le contrôle de ma vie, je la colle contre mon coeur et j'en ferais mon alliée. Je ris car mon maitre devient mon ami. Et ensemble nous regardons ma sollitude, et ensemble nous lui rions au nez, et ensemble nous décidons de ne pas la laisser prendre le contrôle de ma vie, et ensemble nous décidons de faire de cet indésirable une de nos forces. Je ris car mon ennemi devient mon ami. Mes amis, je ris parce que le monde nous demande d'être heureux, épanoui, je ris parce que le monde nous impose de chasser la mélancolie et la sollitude, je ris parcequ'une fois de plus, en bon pariah, je ne me plie pas. Mes amis je ris car je suis mon propre maitre, et je ris de mes défauts, je ris de mes qualités, et je ris de rire. Rions ensemble.


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  • Bienvenue ami lecteur.

    Bienvenue dans mon antre.

    Je dédicace cet endroit à tout les gens qui m'ont fait ressentir depuis des années. Qui me rendent heureux, triste, mélancolique, enjoué. Ceci est mon modeste hommage à mes fées et à mes démons.




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